Morus bassanus

Avec 1,80 mètre d'envergure, le fou de bassan est le plus grand oiseau de mer de France métropolitaine. Présent aux Sept-Îles de la fin janvier jusqu'à octobre, il forme sur l'île Rouzic, une colonie de plus de 20000 couples. Depuis son implantation dans les années 1930, elle n'a cessé de croître.

Après la naissance de leur poussin, les parents se relaient pour le nourrir. Ils parcourent parfois jusqu'à 1000 km, dans un rayon de 100 km autour de leur site, pour s'approvisionner en poisson, de préférence en orphies et lançons.

Technique de pêche
Les pêcheurs écossais le nommèrent "fou" lorsqu'ils le virent plonger à pic, d'une hauteur de plus de 30 mètres parfois, droit dans la mer, pour capturer ses proies. Il arrive alors dans l'eau à une vitesse d'environ 90 km/h.

Comptage




Avec 1,80 mètre d'envergure, le fou de bassan est le plus grand oiseau de mer de France métropolitaine. Présent aux Sept-Îles de la fin janvier jusqu'à octobre, il forme sur l'île Rouzic, une colonie de plus de 20000 couples. Depuis son implantation dans les années 1930, elle n'a cessé de croître.
Après la naissance de leur poussin, les parents se relaient pour le nourrir. Ils parcourent parfois jusqu'à 1000 km, dans un rayon de 100 km autour de leur site, pour s'approvisionner en poisson, de préférence en orphies et lançons.

Evolution

Capture et biométrie

 

Suivis biotélémétriques

De nombreuses méthodes ont été employées entre 2005 et 2012 sur Rouzic pour suivre cette espèce durant la saison de reproduction mais aussi en migration : suivis vidéo, suivis à l’aide d’appareils électroniques (émetteurs GPS, GLS, GPS-PTT, enregistreurs de plongées), étude du régime alimentaire, collecte d’échantillons (sang, plume). L’objectif principal étant de détailler le comportement de recherche alimentaire des fous de Bassan nicheur.

 

 

Trajets alimentaires

Les aires de nourrissages des oiseaux ont été déterminées entre 2005 et 2012 grâce à la pose d’enregistreurs GPS de 30-60 grammes sur plus de 100 adultes ayant un poussin âgé de 2 à 7 semaines sauf en 2006 période d’incubation. L’appareil est attaché avec de l’adhésif étanche sur les plumes à la base du dos pour la durée d’un à six voyages alimentaires (quelques heures à dix jours).
L’enregistreur stocke une position toutes les 1 à 30 sec avec un niveau de précision à 5 mètres près, ce qui permet de reconstituer précisément les trajets des fous en mer. Il est nécessaire de récupérer l’appareil au moment des relèves entre les adultes pour télécharger les données.

Les voyages sont très directionnels et cet axe est choisi dès le départ de la colonie.
Les oiseaux se nourrissent presque exclusivement en Manche Ouest, entre les côtes bretonnes (d’Ouessant à la Baie du Mont-Saint-Michel) et anglaise dans un rayon d’une centaine de kilomètres des Sept-Iles. Le temps de voyage en mer est de l’ordre de 20 heures.

En 2005, au cours du voyage le plus long (770 km en 29 heures) un fou s’est nourrit au large du cap Lizard en Cornouaille). En 2012, un oiseau s’est éloigné de 306 km de Rouzic, s’enfonçant en Manche Est en direction de Calais, après un passage à Aurigny, lors d’un voyage d’environ 3.5 jours !
Des oiseaux ont prospecté la baie de Saint-Brieuc, la Baie du Mont-Saint-Michel ou les Iles anglo-normandes.
Pour les saisons 2005, 2010, 2011 et 2012 les adultes ont été étudiés pendant la phase d’élevage du jeune (2-6 semaines), pour la saison 2006 pendant la phase d’incubation.